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• Les risques liés à la protection sont amplifiés
        — Pendant et après une catastrophe naturelle, les actes
        de violence et les enjeux de sécurité se multiplient en
        raison du choc vécu par les personnes dont le bien-
        être, la dignité et les moyens de subsistance ont été
        compromis. En tant que spécialistes en matière de
        continuité des opérations, nous devons veiller à ce que
        la sécurité soit au cœur des interventions humanitaires
        et, par conséquent, mettre l’accent sur les mesures de
        protection de manière à limiter les contrecoups des
        phénomènes climatiques.

        • Les vulnérabilités sont exacerbées — Les
        urgences climatiques affectent particulièrement les
        populations vulnérables en exacerbant les barrières à
        l’accessibilité aux services essentiels. On peut penser,
        notamment, aux personnes réfugiées, aux personnes
        migrantes sans papier, aux personnes aînées, à celles
        qui sont en situation de handicap, aux membres de la
        communauté 2SLGBTTQIA+, aux communautés racisées
        et autochtones et aux personnes marginalisées. Pour
        optimiser l’efficacité des interventions, nous devons
        d’abord répondre aux besoins uniques de ces groupes,
        par exemple en autonomisant et en mobilisant des
        acteurs locaux qualifiés et expérimentés.
        • Nous devons agir en amont — Bien que les
        catastrophes à large spectre fassent la une des
        manchettes, de plus petits événements surviennent
        simultanément (par exemple, des évacuations en
        raison de la fumée générée par les feux de forêt dans
        les communautés éloignées). Ainsi, les organismes qui
        viennent en aide aux personnes touchées se voient
        contraints de prolonger leurs interventions, de sorte qu’il
        leur est difficile d’assurer une mobilisation saisonnière
        adéquate. Plutôt que de voir les phénomènes climatiques
        d’envergure comme des cas d’exception, nous devons
        nous concentrer sur leur atténuation, miser sur la
        préparation et renforcer la résilience des communautés.
        Des appels au financement de mesures d’adaptation
        aux changements climatiques se font constamment
        entendre, mais restent lettre morte. La Stratégie
        nationale d’adaptation (https://www.canada.ca/fr/
        services/environnement/meteo/changementsclimatiques/
        plan-climatique/strategie-nationale-adaptation.html)
        du gouvernement du Canada constitue un pas dans
        la bonne direction, et la Croix-Rouge canadienne, en
        tant que membre de la coalition Un Canada résistant
        au climat, (https://www.resistanceclimat.ca/) soutient
        son développement et sa mise en œuvre, notamment
        en participant à la Table consultative sur la résilience
        et la sécurité en cas de catastrophe. Cependant, nous
        reconnaissons la nécessité d’en faire plus pour nous
        assurer que les programmes permettent de remédier
        aux lacunes observées et de répondre aux besoins
        des personnes les plus vulnérables. Les spécialistes de
        l’adaptation aux changements climatiques doivent en   





        Magazine de RÉSILIENCE du vrai nord - Automme 2023                   Retour au sommaire              53
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